La gibecière andalouse brodée
L'authentique gibecière brodée en Andalousie, selon le savoir faire ancestral des maîtres du cuir.
En cuir marron et surpiqures blanches.
Dimensions : 30cm x 24cm x 10cm (longueur, hauteur, profondeur)
Une grande poche, ainsi qu'une petite poche à l'avant du sac, dissimulée sous le rabat.
Artisanat andalou
Cet atelier espagnol est historique, héritier du savoir faire d'une région riche d'un patrimoine exceptionnel, celui des cavaliers et des toréadors. Spécialiste de l'artisanat andalou, il met à l'honneur la tradition régionale, de Cordoue à Séville, en utilisant des matériaux de la meilleure qualité.
Fait en cuir en Andalousie.
Le cuir de cette gibecière s'entretient à l'aide d'un cirage incolore. Il est conseillé de la stocker dans un endroit sec. Si le cuir est mouillé, l'essuyer et le laisser sécher à l'air libre, loin d'une source de chaleur.
Taille unique.
Côté culte
Ce qui a permis à ce sac d'arriver jusqu'à vous intact dans ses détails graphiques et son savoir-faire doit beaucoup à cette passion de tout l'Occident pour l'orientalisme. Une passion qui infuse depuis si longtemps qu'elle est assimilée jusqu'à l'oubli de son point de contact à sa source arabo-andalouse, et que la culture hispanique va finir de diffuser sur les territoires de l'Europe et des Amériques.
Cette fois, deTOUJOURS a donc traversé les frontières pyrénéennes pour aller, aux confins de l’Andalousie, à l’origine de cette gibecière brodée selon la tradition espagnole, mais pas uniquement. Le terme même de « maroquinerie » trouve son évidente origine au Maroc et notamment dans la Fès almohade, où le travail du cuir s’élevait en art. Dès la fin du Ier millénaire, ces productions s’exportent dans toute la péninsule ibérique, au fil des conquêtes arabes en terre espagnole. L’Andalousie devient rapidement un lieu privilégié de l’implantation de la maroquinerie.
Le cuir de Cordoue, aussi nommé cuir Andalus, s’exporte à travers toute l’Europe, dans les palais des hauts dignitaires et des familles royales, en France, en Italie ou dans les Flandres. Cet art virtuose, directement transmis aux Espagnols, par les conquérants arabes, s’inspire d’une tradition en réalité issue de la ville de Ghadamès, en Libye. Véritable tradition antique, elle s’ancre à Courdoue au XIème siècle, et est encore aujourd’hui conservée dans les plus prestigieux musées du monde.
Le cuir Andalus prend des allures de bois sculpté, de fine marqueterie, et le prestige atteint par ces « guadameciles » de Cordoue, cuirs repoussés, polychromes et décorés de feuilles d'or et d'argent est historique. La peau tendue sur des paravents, elle orne des coffres ou des panneaux muraux. Les maroquiniers andalous sont reconnus comme des maestro du genre et la tradition se perpétue : à Cadix, où les grandes maisons de luxes collaborent avec les ateliers, à Almeria, Malaga, Jaen.
Nous nous sommes tournés vers les ateliers d’un village, plus rural, au coeur de l’Andalousie, réputé pour son travail de la sellerie, et de l’équipement équestre. La gibecière est avant tout conçue ici pour les cavaliers, les activités du cuir ont toujours été liées à la fourniture des éléments nécessaires pour l'appareillage des chevaux. Elle est un précieux condensé technique, pensé pour ses usages quotidiens et multiples, à cheval bien sûr, comme à terre. Sa bandoulière laisse les mains, libres, vaquer à d’autres besoins, son cuir épais résiste à toutes les épreuves, et pourtant, cette peausserie robuste est nuancée par la finesse de son décor. Son cuir perforé, dentelé, laisse se dessiner un décor oriental - dans ses arabesques délicates résonne presque le souvenir des moucharabieh.
Ce sac est bien plus qu’une création ou un hommage, il est la production originale de l’histoire d’un territoire, la pièce iconique au savoir-faire patrimonial et séculaire des maroquiniers orientaux. Toutes les grandes maisons de mode ( Loewe, Dior…) comme le mass-market y ont rendu hommage un jour avec plus ou moins de réussite. La culture d’Amérique latine regorge aussi de références orientales brassées jusqu’à eux par les conquistadors, qui nous le fait recroiser jusque dans les westerns.
Chez deTOUJOURS nous vous rapportons la conception originelle de cette pièce unique, celle de nos artisans andalous, maitres du cuir depuis toujours. Le cuir est cousu de fil blanc, une grande poche peut contenir l’essentiel comme le superflu, et une petite poche permet, à discrétion, d’y glisser les objets les plus précieux.