L’espadrille noire et blanche, la miñonera
  • L’espadrille noire et blanche, la miñonera
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L’espadrille de Taverner, la miñonera

L'espadrille traditionnelle de la région du sud de la Catalogne et de l’Aragon, le modèle Taverner ou Carreter, aussi appelée la "miñonera", fabriquée à la main dans les ateliers de La Manual à Barcelone. 

  • Rubans noirs sur toile blanche, semelle en pneu recyclé cousue à une deuxième semelle de jute tressée traditionnelle
  • Tailles disponibles du 36 au 41
  • Nous vous conseillons de choisir votre taille habituelle
50,00 €
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La Manual

La Manual,  c’est le premier atelier de fabrication d’espadrilles de mode. Depuis 1940. 

L’histoire de La Manual commence juste après la Guerre Civile, quand Mme Emilia Martinez, une entrepreneure catalane, eu une idée que personne n’avait jamais eu : introduire la traditionnelle espadrille dans la mode, cette chaussure qui jusqu’à présent était utilisée pour le travail, dans les campagnes ou le folklore, ou même pour faire du sport, mais jamais comme une pièce de mode. Pour rendre ce rêve une réalité, Emilia achète une échoppe traditionnelle où elle apprendra aux fabricants professionnels d’espadrilles à donner un style novateur aux espadrilles, proposant pour la première fois des talons, des semelles compensées, de la broderie et autres éléments.

En 1941, La Manual ouvre les portes de sa boutique au public, sur l’emblématique rue Avinyo, où sont encore préservés son style et ses techniques artisanales. Actuellement, La Manual est la seule et dernière boutique d’espadrille de Barcelone.

La Manual conserve la tradition, les traditionnels savoir-faire, pour préserver ce commerce lié à la culture. C’est la source des espadrilles de la plupart des groupes culturels catalans, et de celles de la tenue de vacances de la police catalane. La Manual est une référence dans son domaine, et la seule à maintenir certaines traditions, pas seulement à Barcelone, mais sûrement de partout.

Artistes, chanteurs, acteurs et actrices sont passés par La Manual.
Salvador Dali était un client régulier, un fan du modèle “Pinxo”. Ses visites ne passaient jamais inaperçues, les vendeurs se disaient “... regarde, cet excentrique qui vient acheter des “Pinxos”, il est connu et passe à la télé…” Salvador Dali n’était pas seulement un consommateur, il recommandait aussi ses espadrilles. Dali portait ses espadrilles tout le temps, il avait fait sensation à une exposition à Paris en portant ses espadrilles avec un costume de smoking.

Les amateurs fidèles sont légion: Jack Nicholson, qui a l'habitude de recommander des vigatanes pour ses amis, mais aussi Jeanne MoreauPenélope CruzTyra BanksJulianne MooreRaven Simone et bien d'autres… 

Bien sûr Salvador Dalí les adorait, le pape Jean Paul, ou Oswaldo Guayasamín (peut-être le plus grand peintre muraliste d'Amérique latine) sont des figures de la clientèle fidèle de cette fabrique. La reine de SuèdeRalph Laurent  ou  Jean-Paul Gaultier sont aussi des clients.

La Manual

Fabriquées à la main dans les ateliers de La Manual à Barcelone. 

LA MANUAL

Espadrille en toile de coton, semelle en jute tressée et en pneu recyclé. 

La Manual

Tailles disponibles du 36 au 41. Nous vous conseillons de choisir votre taille habituelle. N'hésitez pas à nous contacter sur contact@detoujours.com si vous avez besoin de conseil supplémentaire. 

Côté culte

Cette espadrille traditionnelle vient de la région du sud de la Catalogne et de l’Aragon. Il s’agit du modèle le plus utilisé ici et on l’appelle « Taverner » ou « Carreter » parce qu’il était très prisé des propriétaires de tavernes ainsi que de charrons et a alors pris leur nom. En Aragon, on les appelle aussi les « miñoneras », pour enfant, car elles étaient souvent portées par des groupes de jeunes danseurs.  Réalisées à la main dans les ateliers de La Manual à Barcelone, ce sont des espadrilles faites depuis des générations à l’identique pour les travailleurs des champs, puis devenues une part du folklore local dont l’identité est préservée comme l’un des précieux trésors d’un mode de vie et de penser propre à ce territoire, indépendant et créatif.

Avec leur semelle de caoutchouc en pneu recyclé, cousue à la semelle de jute tressée traditionnelle, elles sont particulièrement solides et tout terrain : antidérapantes et souples elles sont autant faites pour le pont d’un bateau, les roches calcaires accidentées de Méditerranée, les trottoirs des grandes villes, comme les marbres et les tapis précieux.

Ce sont dans leurs couleurs originelles que nous vous les proposons, en noir et blanc, une mémoire de l’identité locale de ce savoir-faire. La toile blanche est agrémentée par des rubans noirs, qui en plus de l’esthétique apportent la possibilité de resserrer la chaussure petit à petit en coulissant entre le talon de jute et le coup de pied de toile de bâche.

Très prisée des Japonais férus d’authenticité, elle a en effet une esthétique brute et minimale qui lui donne des airs japonisant.

C’est pourtant des millénaires de culture méditerranéenne, grecques, romaines, une façon antique de chausser le pied qui est particulièrement adaptée à la vie de plein air.

L’héliotropisme attirant le monde entier à la plage dès le début du 20e siècle, quelques privilégiés d’abord, la sandale de jute revint aux pieds des estivants dans les contrées les plus lointaines, essaimant la mode de l’espadrille alors qu’elle était un étendard de liberté, celui de l’avant-garde de la vie minimaliste proche de la nature, ou le corps reprend toute sa place. On cherche une épure, vers la fonctionnalité, la simplicité, la matière brute, mais réfléchie comme un retour aux sources. La Vigatane fait partie des redécouvertes et va être détournée de son usage premier pour devenir une mode.

Dès les années 30 elle est adoptée l’été par les élégantes en villégiature en Méditerranée des Noailles à Hyères à Gabrielle Chanel à Biarritz, et correspondent à une esthétique antique en vogue en architecture comme en mode à l’époque. Un grand jupon, une blouse de lin ceinturée d'un lien, pour les unes, un air de pirate surréaliste pour les autres, son confort lui a assuré des officionados partout dans le monde.  

 

Dans les années 50, elles continuent d’être un incontournable auprès de Dalí, Picasso, Ava Gardner, Grace Kelly et deviennent un incontournable de l’été, qui sent bon les criques de la riviera.  

Les années 70 finissent de les inscrire dans l’histoire de la mode et les plus prestigieux magazines mettent en scène cette espadrille originellement catalane avec les vêtements de créateurs qui savent la rendre sexy.

Leur confort exceptionnel, l’écrin sain et respirant qu’elles offrent au pied, le symbole qu’elles représentent pour leur territoire, leur dessin et leur façon intacts en font un objet de style et de désir, un patrimoine de corde.